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 Et que quelqu'un m'entende. { Vox }

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corps éthéré de pureté
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MessageSujet: Et que quelqu'un m'entende. { Vox }
Et que quelqu'un m'entende. { Vox } RxkgjUaJeu 22 Jan - 0:24

Cric cric cric.
Tic tac tic.

Paumes moites, jambes dans le vide, le garçon observe le monde depuis son petit muret – piédestal de fortune ; tu parles. Il regarde, regarde, regarde. Il lui semble que ce monde en effervescence manque d'un petit quelque chose. Il y a un bruit, un bruit qui n'est pas là, pas à sa place, pas au bon endroit : un bruit qui manque, qui fait absence, qui lui transperce le cœur comme un gros pic à glace. Tic tac tic. Cric cric cric. Les cris se font hurlements,  les paroles se font cris, les murmures se font paroles, et lui dans tout ça ne sait plus très bien où donner de la tête. Il lui manque toujours son petit quelque chose, sa raison de vivre ou de survivre, de mourir peut-être bien ; il lui manque, il lui manque, et il ne saurait même pas dire si c'est un il un elle ou même un ça. Ça fait mal, en tout cas. Le temps s'égrène sans emporter avec lui ni l'âge ni les maux. Il ne sert à rien, pour faire clair – et ce n'est sûrement pas ManlyBeer qui va contredire cela. Il le sent bien, que cette éternité n'est pas faite pour lui. Qu'elle n'est faite pour personne, tout compte fait. Ils se mentent à eux-même mais lui le sait, que c'est une supercherie à l'état pure. Une pseudo-divinité, des sauvés, des damnés ? Pire encore, des êtres qui n'ont d'humain que le pseudonyme – et encore. Ils ne sont même pas si faciles à repérer dans la foule. Dommage ; soupir.
D'un geste ni souple ni brusque, juste un geste tout bête comme ça, le jeune homme se laisse tomber de son perchoir. Son pantalon en jean râpe contre la pierre, le laissant avec une désagréable impression de griffure à l'arrière des mollets. Super. Comme s'il avait besoin de ça en plus pour empirer sa journée déjà moisie. Il a conscience que ce n'est pas en se plaignant à tout bout de champ qu'il va arriver à quoi que ce soit ; le problème c'est qu'il ne sait pas ce qu'il est censé parvenir à concrétiser, au juste. Est-il censé s'adapter et accepter de vivre là pour une éternité sans broncher ? Naaan. Ce serait trop débile. S'il ne se souvenait de sa vie d'avant que par bribes très concrètes et éparses, il savait du moins que pour arriver ici il avait dû en mourir. Or mourir, c'était ça, le but ultime de la vie. Ce n'était pas devenir vieux, devenir riche, devenir beau, devenir quelqu'un, devenir président ; c'était mourir, tout simplement. La porte de la sortie était là, droit devant, inévitable et irréprochable. Alors qu'ici ? Ils étaient condamnés à errer pour l'éternité ? Super cadeau, vraiment.
Et s'ils n'avaient pas été là, où auraient-ils été ?
Et s'ils pouvaient mourir quand même, tout compte fait ?
Et si...

Et si tout le monde se taisait, un peu, il pourrait enfin réfléchir.

Agacé, il donne un coup de pied dans il ne sait trop quelle ordure qui traîne à ses pieds. Il hésite entre présent, passé ; ne sait pas trop qui il est, et ça l'énerve prodigieusement. Il aimerait savoir ce qu'il a fait, ce qu'il a vécu, ce qu'il a donné et ce qu'il a rendu ; pourquoi il a pu passer sans encombre alors que d'autres non. Ça l'ennuie, mine de rien. Alors quand il en a assez, quand il n'en peut vraiment plus, c'est sur une personne en chaire et en os – haha – qu'il a envie de passer sa colère. Mains dans les poches, dos droit, il s'avance sans hésiter vers un des types qui selon lui est principalement à l'origine de ses maux de têtes récurrents. Il se fiche de savoir que c'est un machin un truc ou un bidule ; ne prête pas, pour l'instant, une attention excessive à celui dont il ne voit que le dos.

Son pied heurte la cheville de l'inconnu. Il fronce les sourcils.

« PARLE MOINS FORT. »

Il espère que ça aura le mérite d'être clair ; il ne peut pas faire mieux, vraiment.
Du moins le pense-t-il sur l'instant.


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MessageSujet: Re: Et que quelqu'un m'entende. { Vox }
Et que quelqu'un m'entende. { Vox } RxkgjUaDim 25 Jan - 2:22



C'est un matin sans nuit, une aube sans réveil si ce n'est celui de la ville. Ethernite, elle qui ne dort jamais. Les pupilles explosées contre sa vitre, il regarde par-delà les rues les gens défiler. Encore une, encore une sans dormir. Il a bien essayé hier de choper quelques breuvages sur les étalages, mais les gens ont sût se défendre, on crut le reconnaître. Maintenant, il ne peut plus qu'errer en peine dans sa propre ville. Démunis de tout, il n'a rien à vendre, et rien que les autres puissent acheter. Alors il a étiré sa carcasse, et déballé ses jambes à toutes vitesses. Les coqs viennent à peine de brailler qu'il est zappé sur Libra. Il se démène de rue en rue à la recherche de l'enfant douleur, l'enfant qui peut vendre contre un rien son Opium à lui. Mais il n'a pas trouvé ces orbites vides, il a commencé à tanguer sur les pavés. Il a replié un peu son corps sur lui, s'affaissant à la mesure de ses pas. Vox est du genre à devenir... à se transformer en celui qu'il hait le plus : le vagabond qui au lendemain, se réveille en pleurs, le corps bleui, les cors tonnant.

Errer, c'est une définition en soit, celle de ma carlingue qui se ramasse entre chaque personne, dans la foule. Je suis le garçon de celle-ci, son porte-voix, celui qu'elle renie mais qui à jamais, est lié à elle comme une tumeur. Le bruit, le bruit incessant. J'ai mes doigts de pied qui se recroquevillent dans mes baskets parce qu'il manque... Cette lourde basse qui s'élève d'Ethernite, de celle qui gonfle mes pas et berce mes dissonances. De la mélodie qui tonne et fait crisser les dents de tous ceux qui sont dotés de la bienveillance de la balance qui n'a d'équitable que l'apparence. Ici, on ne me connaît pas, ici on ne se souvient pas forcément de moi. C'est une sensation étrange de ne pas être naturellement chassé. De ne pas entendre les railleries des autres. De ceux qui pensent qu'un faux prophète, il y a de quoi en rire, sans se rendre compte qu'ils ne font que montrer leurs propres chaînes.

Hier j'ai fait un rêve éveillé.

Celui où je m'envole de mon corps et laisse tomber tous les instruments, c'est léger et je n'entends plus que le bruit du vent. Enfin je me suis imaginé plus n'entendre que lui. C'est l'un des sons les plus cajoleurs de cette terre, si imperceptible les jours de légères brises, tellement de subtilité dans sa tonalité. Des personnes qui me dépassent et me bousculent, de celles qui me jettent des regards malaisées devant ma vue différente, qui pour me chanter la musique qui éveille leurs mèches ? Dégage les regards fuyant de dessous les franges. De ces quelques notes invisibles et froides qui se glissent et leur fait resserrer leurs écharpes. Les rues seraient vides si devait s'y entasser tout ceux qui pourraient répondre présent à ma demande. Bien sûr le son n'a aucune valeur pour le commun des immortels. Tout est une question de plaisance et d'aisance. Et regardez pourtant, tous, le regard fébrile de vite vouloir posséder, alors qu'ils ont l'infini pour apprendre et avoir.

Il a tapé dans une poubelle qui a roulée au loin pour aller faire sauter de surprise un chat errant, qui déguerpit à toute vitesse à la suite de cette attaque non dirigée. Il se rend compte qu'il s'est évacué des chemins bondés. Il se ramasse un peu sur lui et frotte ses bras pas de froids, non, mais dans l'espoir d'évacuer la douleur par la douleur. Il se frictionne et compresse son corps entre ses propres bras en serrant les dents, avant de se recroqueviller dans un coin sombre en pleurant. Il a toute une ritournelle qui s'est intensifiée et qui lui hurle d'aller se jeter de quelques ponts en trompetant. Il attrape sa casquette avec une certaine rapidité pour la relever, laissant son front et ses sourcils à nu. Il cogne tout ce beau monde contre le mur humide face à lui. Il appuie aussi fort qu'il le peut en expirant à petite dose, les yeux dans le vagues rivés sur les ordures qui traînent à ses pieds. Il parle et murmure dans son coin, complètement perdu, il supplie pour un bon coup contre sa tempe, ou alors un petit cacheton. Il referme toutes ses paupières et pense très fort au sommeil mais rien ne vient. De ses yeux gonflés qui s'ouvrent à nouveau alors, se tarit l'eau saline au fur et à mesure que la colère monte. Il se relève en s'appuyant contre la pierre froide qui se soulève et encadre le coupe-gorge.

J'ai pas envie de crever, pas aujourd'hui, pas en cette journée, pas dans cette rue. C'est peut-être trop demandé, que tout se taise, que je la mette en sourdine, à l'intérieur de moi. Mais la vérité c'est que je veux pas crever seul, oh non pas avec les autres non plus. Seulement...pas...pas sans personne autour. Pas sans témoin de ce que je ressens. C'est d'un pas empli de l'adrénaline d'un homme qui monte sur le talus que je m'engage à nouveau dans la rue commerçante. De la sueur et des épices, des couleurs et des rumeurs, le tout court et se dévale, tout est explosé, dégueulé de partout même par-dessus les toits là où quelques étoffes tanguent au vent, offrent de l'ombre aux passants. J'ai pas de quoi porter ma voix, mais je n'en ai plus besoin, mon élancement est tel, tel qu'il pourrait bien jeter par-dessus les clameurs déjà présentes mon cri de bestiole blessée à mort.

C'est une corrida que j'ai ouvert. Il n'y a pas de prix ni d'honneur au bout, peut-être....l'impression pour d'autre d'être en vie. Peut-être...une vision qui fait mal à tous, je vais l'imposer, je vais la marquer au fer rouge sous vos rétines, je vais-je vais vous détruire et vous dégoûter de vous-même à l'intérieur !

C'est loin d'être les limbes qui s'exclament en Vox, c'est l'apocalypse qui explose, sous son visage bouffi de douleur. C'est la mort au coup par coup, qui a tout d'un coup révélé son poison. C'est la symphonie qui soudainement se rebelle face à sa propre ineptie. C'est l'orchestre qui se délite, les hommes et femmes qui se lèvent et cassent leurs instruments les uns sur les autres, frappent le visage du « conductor » contre les touches de piano. C'est Vox qui a commencé à ravager un stand de breuvage et le monde qui a vue rouge qui commence à essayer de le calmer en premier lieu. Mais il n'est pas là pour se calmer, il est ici pour en finir. Au moins pour dix heures. Vox est ici pour s’en-sommeiller à tout prix, même s'il s'agit d'une seconde, même si ce n'est qu'une purge parmi d'autre.
Une seconde, pour une seconde de vide.

[Déchirement de la gorge, voix brisée, c'est les cris d'une bête mourante qui s'écrasent contre les tympans de ceux qui essaient de le maîtriser comme de ceux qui déguerpissent rapidement.] DONNE-LE-MOI ! Donne-moi...Donne-MOI ça ! Comme si vous en aviez besoin AhAHAhahAH...Sans ça je crève t'entend ? JE CRÈVE ? T'en a rien à foutre.... ? T'en as rien à...PUTAIN....de FOUTRE ?! [Sa rage lui crame les pupilles]

Il se défait de quelques bras et renverse la table, les bouteilles s'éclatent au sol, il s'en ramasse une d'un gars costaud qui lui fait mordre la poussière et cracher une molaire, il se relève en chancelant, s'étouffant dans son rire avant qu'il sente un coup contre le bas de son corps. Il se retourne mais ne comprend rien, il n'entend plus rien, ni sa voix, ni celles des autres, plus rien du tout. C'est son corps qui parle à présent, il entend les fracas en lui qui lui on serrés sa gorge, et qui le font vomir sa bille sur l'inconnu. L'angoisse, le stress qu'il n'arrive plus à gérer. Il s'accroche à lui, titubant et menaçant de chuter, mais c'est loin d'être une menace au bout du compte : sa cheville se tord sous un pas mal assuré, un pied pris dans un renfoncement de pavé, il s'écrase contre lui et l'entraîne sur le sol sans même vraiment le vouloir. On s'est écarté sur leur passage, de peur qu'on le vagabond ne s'en prenne à quelqu'un d'autre. Toutes les petites gentes attendent qu'on lui passe un collier au cou. Lui, vaille que vaille, ne demande pas pardon, mais au contraire, murmure d'une voix coupée et d'un souffle saccadé, d'une tonalité si basse que seul l'inconnu peut entendre :

[souffle] Achève-moi…achève-moi ou donne moi à boire [souffle]

Quitte à mourir, et maintenant qu’il est tout fracassé, autant le faire dans une joie factice, de celle que seul peut offrir la boisson.


[non t'inquiète ^^ désolé pour le temps j'ai hésité. Dis moi si la tournure te dérange :] ]
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MessageSujet: Re: Et que quelqu'un m'entende. { Vox }
Et que quelqu'un m'entende. { Vox } RxkgjUaMer 28 Jan - 23:14

Oh le –

Putain.

Bras écartés comme s'il avait attendu que l'on se jette contre lui, MB écarquille les yeux autant qu'il est humainement possible de le faire ; grimace, plisse les lèvres, serre les dents. Sur le coup, il ne comprend pas. Il y a le type qui s'est retourné, il y a cette sensation désagréable, il y a ces regards rivés sur eux – il y a tout ça et rien à la fois – il sait pas – il sait  vraiment pas. Lui avait juste voulu que ce crétin se taise ; un peu de silence et de tranquillité, voilà tout ce qu'il demande. Y'a pas idée de hurler au milieu des commerces. De déranger, ennuyer, embêter, crever les tympans, agresser, et arrête, arrête ; juste, arrête. Il n'y a que ça dans les yeux chocolat du garçon. « Arrête ». Tu me fais peur. Tu délires. Putain, s'te plaît, stop. Me frappe pas.

… Sérieux, il vient de lui vomir dessus ?

A peine a-t-il eu le temps d'intégrer l'information – particulièrement dégueulasse – qu'il sent un poids sur ses épaules ; pas celui des responsabilités, non, pas celui des bêtises qui vont vous retomber dessus non plus. C'est un poids mort, un poids qui déstabilise et renverse et il aimerait s'en débarrasser mais sa petite carrure l'empêche d'arriver à quoi que ce soit ; déjà, dans une exclamation agacée qui résonne longuement dans ses oreilles meurtries, il se sent basculer. Le monde tourne tourne tourne et – BAM –  yeux clos, il commence à compter les étoiles qui volent derrière ses paupières. L'odeur le dérange. Rien ne va. Il a mal. Qu'est-ce qu'il a fait pour mériter ça, hein ? Il s'est levé, comme tous les matins, s'est lavé, a travaillé, a mangé, a discuté... Où le karma a-t-il pu trouver la brèche dans laquelle s'engouffrer, l'infime bêtise qui renverse la balance et fout tout de travers ? Enfin ; remarquez. Au fond. Peut-être que c'est sa punition pour avoir été sauvé. Il y songe, là, allongé par terre, l'esprit perdu aux confis de son conscient. Peut-être ne le mérite-il pas. Peut-être le destin a-t-il décidé de se venger en faisant de sa vie un enfer. La vie de martyr ne lui convient qu'à moitié, franchement – et aura-t-il seulement le droit aux applaudissements émus de la foule trop heureuse que ce soit tombé sur lui et pas sur quelqu'un d'autre ? Il craint fort que non. Tous des ingrats.
En attendant, il a besoin de sortir d'ici. Claustrophobie.

« Tu te fous de moi ? » Sérieusement, c'est l'impression qu'il a : il est parfaitement en droit de se demander si c'est là son intention. « Je suis sûr que t'as déjà trop bu. Tu saisis ? TROP. »

Ou pas. Qu'est-ce qu'il en sait, lui, au fond ; l'alcool, l'eau, le jus de citron, tout ça c'est pareil et il n'y voit pas de différence fondamentale. Ni alcoolique ni sainte nitouche, Beer aimerait reconnaître dans le comportement de l'autre celui du torché de base – le type qui crie à tout va et s'écroule sur les autres après avoir recraché l'intégralité de son repas. Ça y ressemble. Il veut que ça y ressemble.
D'un autre côté il veut aussi se redresser et reprendre le cours normal de son après-existence. Dur dilemme que voilà.

« Bordel. Pousse toi. Je vais te donner à boire, c'est bon, pas la peine de tout casser. Sérieux. J'hallucine. T'es vraiment un cas, toi – et si tu gueules je te jure que la bouteille finit sur ta tête grave. Pigé ? »

Il est on ne peut plus sérieux. A mal aux tympans. L'impression qu'ils saignent d'avoir trop souffert, trop longtemps, est plus prégnante que jamais. Il se demande un bref instant si la connerie et la folie ne sont pas contagieuses ; et y est-il vacciné ? Pour l'un y'a des risques mais pour l'autre, difficile à dire. Faudrait vérifier. S'il se met à hurler en fracassant tout ce qui se présente sur son passage, quitte à démolir des stands et tout emporter avec lui comme un ouragan, eh bien il aura sa réponse. S'il ne le fait pas aussi. Suffit d'attendre.
Tic tac tic.


Hors RP :
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MessageSujet: Re: Et que quelqu'un m'entende. { Vox }
Et que quelqu'un m'entende. { Vox } RxkgjUaSam 21 Mar - 23:27



Brouillard de nuit à l'aube‚ sous mes paupières le monde scintille de mille et un rouge-orangé. Elles papillonnent à folle allure alors que mon dos heurte le sol. J'ai lâché prise. Sur le champ de bataille il ne reste plus que l'agonie qui geint son désarroi à travers les cordes cassées‚ les corps tordus‚ le plancher souillé. Les spasmes de mes cils raclent le ciel ourlé de nuages. Ils s'affolent entre le contraste d'un monde de paix inaccessible et celui chaotique qui‚ tout autour s'époumone de plus bel. La terre est sourde à ma complainte‚ et dans sa grande bonté‚ Thémis me rendit sourd à ses préoccupations. J'ai arqué un sourire contre ma gueule cassée‚ lèvres bouffies et cernes gonflées. Il y a du réconfort dans l'inconfort ; une ritournelle qui rassure à force d'être ressassée. Les graviers qui ont roulé contre ma chemise‚ de mon corps qui veut faire volte-face pour en emmagasiner toujours plus. Jusqu'à l'effondrement. Continuez de frapper l'homme à terre‚ hurlerait-il s'il le pouvait. Puisque d'homme je n'ai que la dénomination et la vague apparence. Ce n'est pas comme si je voulais être comme vous‚ tous autant que vous êtes. Plutôt crever comme un chien qui inspire pitié et miséricorde plutôt que tel le scélérat que certains gardes et marchands s'amusent à me faire passer pour. Comme...une corrida non ? Une corrida vagabonde. Nous ne sommes pas mieux au final. Que vous détourniez le regard ou non ne vous fait pas changer de bord. Votre âme n'a plus de valeur hypocrites‚ bas les masques !

C'est les tisons de sa colère qui brûlent encore et lui nouent la gorge. Bien que l'inconnu se soit proposé pour lui offrir sa tournée cela n'arrange en rien sa vision de ce monde‚ de cette place‚ des badauds qui la fréquentent. Il se pose sur ses avant-bras‚ replie un genou contre le bitume dans une tentative de se remettre en selle. La bile qu'il a vidée sur la chemise samaritaine lui a débloqué la voix. Il n'en faut pas beaucoup pour que le feu explose de nouveau. Au moindre oxygène‚ le retour de flamme pourlèche sa langue qui claque‚ sèche‚ contre son palet. Il a dressé son regard multiple sur le cercle qui a fait place autour d'eux. Quelques inconscients commencent à passer de nouveau dans le vide ouvert par la panique. Une simple onde dans une rivière florissante‚ si vite engloutie‚ oubliée par tous. Il n'est rien de plus. Il ne lui en faut pas moins pour incendier son être. Puisque perturbation il leur faut‚ il s'occupe de là leur servir de bonne grâce.

[Exclamation de colère‚ ritournelle du guerrier qui refuse de mourir en vagissant dans ses blessures.]
OÙ SONT LES CRIS ? Où sont les braves ? Où sont ceux qui possèdent imprimés sur leur visage les traces du temps ? Où se cachent les oisillons aux ailes brisées et regards livides ? Dans quelle forêt réconfortante sont-ils aller chercher refuge ? .... [ Il halète‚ fouille les moues crispées face à lui‚ les sourcils détendus qui passent sans s'arrêter]

Il apostrophe et interroge mais les ricochets sont inexistants dans la foule compacte de Libra. Sa différence est pourtant à la vue de tous‚ sa souffrance aussi. Mais ici les icebergs ne sont rien de plus qu'un paysage quotidien. On se lasse de tout‚ même de la compassion. De l'humanité dont certains se targue tant que reste-t-il ? Quelle place pour l'humain sur un sol dont aucun pied qui le foule ne peut réellement se prévaloir de ce titre. L'immortel n'a d'Homme plus qu'une enveloppe vide de sens. Pourtant personne ne semble s'en offusquer. Et l'on se demande encore pourquoi les animaux se cachent pour mourir ? Tant de questions sans réponses se bousculent derrière les orbites du vagabond ; de celles qui n'auraient jamais dû voir le jour en premier lieu. Mais dans un univers où la vie n'arrive que de la mort‚ peut-on encore trouver un sens à celle-ci ? Il ne s'agit pas du paradis comme certains le déclament‚ mais du purgatoire.

J'ai remonté la pente verticale‚ étirée à nouveau ma colonne pour me tenir à leur hauteur. Déployé même l'une de mes jambes de l'autre côté de l'infortuné que ma douleur a interpellé. D'une protection ou d'une prévention je ne saurai vraiment dire ce que je tente d'établir ici. Ne t'enfuis pas‚ c'est tout peut-être. Je me pare contre le mensonge si tentateur en cette contrée. Je le pare contre les griffes de ceux qui pourraient penser bien faire en me le retirant. De bien il n'en serait rien. Après tout il m'a promis. Une pinte‚ un bock ou que sais-je‚ un apaise cœur avant que je ne le m'arrache. Une seconde d'oubli. Ne pas l'oublier. Ne pas perdre de vue le but Vox. Non je ne dois pas‚ je n'ai pas ce confort de toute manière. Un prisonnier qui porte pour l'éternité ses fers. Je ne vaux pas mieux ici. Je ne peux pas espérer plus. Je me gorge de l'air vicié de la rue. Il a un goût âcre qui ne s'accroche pas à mes papilles‚ rien ne s'y agrippent vraiment‚ comme pour tout le reste. Il n'y a que cet...infâme gruyère de bruits‚ des plus compacts possibles.

Le monde décide de les ignorer à nouveau. La pierre a coulé au fond de la rivière sans bruits. Son onde qu’il aurait crue si ample, encore une fois n’est qu’une imperceptible vaguelette. Il laisse son visage retomber entre ses épaules tendues. Il est vaincu avant d’avoir même livré combat. Que vaut une voix si forte si personne ne peut l’entendre. Rien. Il est comme un enfant que les adultes ignorent, un oisillon tombé du nid, et que personne ne ramasse. La loi de la jungle. Il tend son bras à l’homme à terre, puisque il est temps qu’il accomplisse sa parole. Il ne se concentre que sur lui pour une fois, son faciès. Il ne veut pas risquer de le perdre dans la foule. Une promesse est une promesse. Il lui beugle dessus sans haine ni violence, juste avec sa maladresse habituelle enveloppée dans sa souffrance tout aussi usuelle. Bien que plus vive sur le moment.

[Sa voix s’écorche un peu, il est à bout de souffle] Aller viens… plus rien à faire ici hein… regarde comme ils crachent leur ennui… on vaut plus rien là. Allons boire ! Ouai, tu as dit que tu me feras boire… Je te suis… [Il soutient son regard de tous les siens]

Qu’ai-je à perdre de toute manière, à faire confiance un instant à un inconnu à nouveau. Qu’il me détrousse, me vomisse sa haine de la même manière que j’ai ruiné sa livrée. Qu’ai-je à perdre, si ce n’est quelques secondes de douleurs ? Il n’y a plus rien à faire, plus rien si ce n’est se fier, pour une fois, à la parole d’un autre.



HRP : Vraiment navré pour le temps, j'ai eu pas mal de soucis et il est assez dur de me remettre au rp après ça mais ça me tiens tout de même à cœur donc je vais faire mon possible pour que ça ne se reproduise plus x_x
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MessageSujet: Re: Et que quelqu'un m'entende. { Vox }
Et que quelqu'un m'entende. { Vox } RxkgjUaDim 14 Juin - 19:07

Pourquoi lui, sérieux ? Pourquoi ce type, qui qu'il soit – quoi qu'il soit – et pourquoi maintenant, là, comme ça ? Il aurait pu passer une bonne journée. Il aurait pu passer l'éternité à être tranquille,  buller, travailler vaguement et ne jamais avoir de problèmes. Mais voilà, ça y est, les ennuis sont là, le premier domino est tombé et tel le plus optimiste des crétins arriérés, MB se persuade d'une certitude morose que le reste ne va pas tarder à se casser la figure derrière. Au figuré, bien sûr. Dos contre les pavés, il ne peut pas tomber beaucoup plus bas. A moins que le sol ne décide de s'ouvrir sous lui pour mieux l'emmener en Enfer, évidemment ; quelque part, s'il n'y croit pas vraiment, il se prend malgré tout à l'espérer tout bas. Qu'on donne un sens à ses terribles tourments. Un truc comme ça.

Trop de vide.

Si d'ordinaire le brun se trouve plutôt bavard (quand il n'est pas seul, cela va de soi – il n'en est pas encore rendu à s'énerver lui-même à cause de ça), il fait pourtant bien pâle figure face au débit de parole de ce type. Les mots sont crachés hors de sa gorge avec une force et un volume totalement hors de propos ; ce n'est pas comme s'il était sourd. Pas comme si les passants en avaient quelque chose à faire de ce qu'il raconte, non plus. Pas la peine de hurler, pas la peine de monologuer – non, sérieusement, c'est super gentil de penser à tous ceux qui veulent entendre parler de trucs hyper profonds et polémiques et tout le blabla en toutes circonstances, mais ce n'est pas son cas et vraiment, ça le saoule plus qu'autre chose. En plus d'être dégueulasse, monsieur est chiant. Bah tiens. Quelle chance il a d'être tombé sur lui. D'être tombé sous lui, même.
Tgfjndfhc. Journée de merde.
Et quand est-ce qu'il aura fini de causer, hein ? Il en a pas marre d'apostropher tout le monde en mode malade mental sans recevoir la moindre réponse ? Et puis d'abord quelle idée de faire autant de boucan à la base, quoi – s'il s'était tenu bien tranquille comme toute personne civilisée se devait de le faire en société et en présence d'autres personnes tenant très probablement à traverser la rue sans se faire vomir dessus et déboîter deux trois vertèbres, eh bien rien de tout cela ne serait arrivé. Notez, pas que ça ait l'air de déranger l'inconnu. C'est pas lui qui a tout perdu, bien au contraire ; au mieux, il aura le droit à son foutu verre. Pour lui c'est le jackpot, pas de doute. Le con dans l'histoire doit donc être... Hmmmm... Ah ben : lui. Sacré MB, toujours là pour servir de coussin aux ivrognes. Ça aurait dû être ça, tiens, son métier. Coussin. Quitte à être débiles, les gens de cette ville auraient au moins pu avoir le sens de l'humour. Histoire de rendre ça vivable.
A supposer que le terme soit juste. Il n'est pas très sûr de vivre, là. Au mieux existe-il. Au pire, existe-t-il.
Sans qu'il sache pourquoi, cette vérité lui semble...
Horrible.

J'ai froid.

Presque déconnecté du monde extérieur, à peine conscient de son corps, il bat des cils étonnés en voyant la main qu'on lui tend. Il aurait pu se relever tout seul, quand même. Il n'a pas mal au point d'en être paralysé. Mais bon, ça lui apprendra à rêvasser – et puis au moins, songe-t-il en acceptant son aide, se relevant maladroitement sur ses deux jambes, ça lui a probablement évité de se rendre compte à quel point il parle beaucoup, longtemps, pour ne strictement rien dire. Enfin, ça il le sait déjà, mais disons que ça l'aura un peu épargné. Un peu.
Mince. Il a mal au crâne, maintenant. Super génial. Manquerait plus qu'il se soit démoli un truc en tombant et finisse par s'évanouir sur la route ; pas convaincu que l'inconnu bizarre ne l'abandonnerait pas à son triste sort en le voyant inanimé, il espère que ça n'arrivera pas. Aucune envie de se faire piétiner ou enlever ou que sait-il encore.

Son regard se pose sur le visage de l'inconnu. Crispé, il sent un frisson lui descendre le long de l'échine ; l'ignore royalement et, après s'être brièvement raclé la gorge, jette un coup d’œil alentours.
Il le suit, c'est bien ce qu'il a dit. Inutile de s'attarder.

« Errr... J'espère pour toi qu'on va pas nous virer parce que t'es chiant et que je suis genre, super sale, là, lâche-t-il en baissant les yeux vers son t-shirt, pensif et pas qu'un peu dégoûté. Si t'as traumatisé tout les marchands du coin je vais pas à l'autre bout du monde pour te trouver à boire, sérieux. Déjà je vais pas jusqu'au bout du monde habillé comme ça. Je peux même pas l'enleveeeer... »

Tout en se plaignant, soucieux d'en finir le plus vite possible, le jeune homme soupire et se décide à aller... Par là. N'importe où, en fait ; il ne pense pas que trouver à boire soit le truc le plus difficile dans le coin. Ça doit pulluler, ces machins.

« 'fin. Quand tu dis boire, ajoute-t-il en plissant vers lui des yeux méfiants, tu veux dire boire quoi. Parce que si c'est pour me revomir dessus ou t'évanouir je sais pas trop si j'ai envie de t'aider. »


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