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 Je te bullerais de savon noir. | Yui

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corps éthéré de pureté
Odoshi
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MessageSujet: Je te bullerais de savon noir. | Yui
Je te bullerais de savon noir. | Yui RxkgjUaMar 7 Avr - 23:33

Une journée éclatante.
Les dallées reflètent un soleil inconnu qui s'est fait plus grande figure que tout ce que j'ai pu jamais imaginé, et s'inonde sur le monde en le nimbant d'une lumière trop éclatante qui s'acharne à violer la protection de mes cils. Il n'est pas le seul à se montrer étranger à ce que j'ai eu la sensation, autrefois, de connaître. Le vent tait des secrets que je tente de percer, en une mélopée étrange qui m'entoure, me berce, mais qui, dans ses effleurements sécures, me font ressentir la mélancolie incompréhensible d'une présence oubliée.

Mes yeux s'ouvrant sur des détails tous plus nouveaux les uns que les autres, je défie le ciel de parvenir à faire autre chose que me surprendre. Les lieux étaient familiers dans leur perception, mais leur appréhension se fait si nouvelle, si découverte en elle, que je doutes appartenir véritablement à la surface sur laquelle ma matérialité s'offrait. Alors je reste sur place, et le monde est une toile vierge.

Je n'avais même pas idée de comment est-ce que j'avais fait pour m'arrêter en face de ce temple à l'architecture épurée. Mes yeux en effleurent les surfaces lignées, ces droites qui réveillent en moi la chaleur ivre d'une impression d'enfance. Cela devait être liée. Je ne me souviens simplement plus. Je ne sais même pas si c'est normal. Je ne sais même pas si cela se fait que de s'arrêter, un berlingot à la bouche, sucre sucé dans un enrobage de couleur et de salive, face à un temple où la principauté du concept règne dans le culte.

Quelles sortes de dieux ai-je à prier ?

Joshua.

Le prénom boucle et reboucle au travers du silence embrumé de mon esprit, et je secoue la tête, dans une tentative que je ne sais que trop vaine pour le chasser. Cela fait pourtant presque deux semaines. Deux semaines silencieuses dans lesquelles ces trois syllabes, dont je ne parviens même pas à déterminer ni la nationalité ni la finalité, infuse tranquillement dans ma tête. Jo-shu-a. Est-ce que tu vas finir par atteindre une forme moins précipité, pour te dévoiler complètement ? Je soupire. Cette journée est éclatante, et me semble passablement ennuyeuse. Y'a t-il quelque chose à faire, sur cette terre, qui consisterait en une autre occupation que le constat global de sa propre oisiveté ? J'interfère avec mes propres pensées. Et puis soudain, une présence. Je tourne les yeux.
Je n'ai que ça à faire.

Parle t-on d'homme ? Je suppose qu'en découle une formalité qui se base sur une reconnaissance de mon cerveau par rapport à son corps, en un automatisme qui m'effraie étrangement. Il en a les traits, et nous nous lions en cette ressemblance. C'est assurément la seule. Il a peut-être l'avantage sur moi d'avoir une longueur d'avance dans son combat à l'oisiveté. L'ennui.

« Bonjour. Belle journée, n'est-ce pas ? »

Des mondanités. Des banalités. Tout ça parce que remplir le vide est assurément la chose la plus compliquée qui puisse exister dans une situation de rencontre imposée entre deux individus qui auraient préférés s'éviter.

« Vous en voulez ? Je crois que j'ai un peu abusé sur la dose. Le vendeur m'a regardé d'un air surpris, ha, ha ... »

J'ai une esquisse de sourire, mais l'idée de rire sincèrement est trop loin pour que je la saisisse. Les nuits se sont peut-être alignées entre elles, dans ce déferlement d'imitation du quotidien, j'ai l'impression de rester sur place, immobile au milieu d'un temps qui passe. Je ne comprends plus vraiment, je ne sais pas ce qui se passe. C'est un peu comme si quelqu'un, en appuyant sur ma tête, avait fait crasher les données de mon disque dur.

Je tends le paquet, comme pour le forcer, comme pour lui imposer. C'est une sorte de politesse que j'exige, dans une sorte de sadisme étouffé à l'idée d'imaginer cet espèce de spectre enfoncer ses longs doigts aux phalanges noueuses dans le paquet, pour immerger sa pâleur au milieu des boules de sucre et de couleur. L'idée d'une transformation qui s'effectuerait sur sa peau, transcendant la mélanine imposé par sa génétique, bigarrant sa surface pour le modifier en un arc-en-ciel vivant m'arrache un demi sourire. Je n'ai pas idée du nombre de nuances grises qui séjourneraient sur son corps si je lui attribuais cette caractéristiques.  Et puis je réalise brusquement.

L'ennui s'est brisé, devenu effort effectué, mouvements et déplacement dans mon champs conceptuel, à partir de l'instant où il est apparu dans mon champs de vision.


« Ne pourriez vous pas m'aider ? »


S'il vous plaît. Mais j'ai oublié.

« Quel est le but à tout ceci ? »

Mange les bonbons, dévore les couleurs.
Pour un peu, la situation s'arracherait à la normalité de l'irréalité.
Il suffirait d'un pas.

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MessageSujet: Re: Je te bullerais de savon noir. | Yui
Je te bullerais de savon noir. | Yui RxkgjUaMer 8 Avr - 23:15

Fondue Insipide


-N’est ce pas.

Il y a encore ce malaise, avec lui-même, avec le monde extérieur, indescriptible, indéfinissable si encore il restait quelque chose à définir. Quelque chose lui échappe indubitablement, comme cette impression d’avoir fermé à clef la porte en partant de chez lui, mais de ne pas en être certain au point de revenir trois fois d’affilée pour vérifier que la clef a bien effectué son double tour. Voila, c’était cette impression et on y était. Valentine lève enfin le regard de ses frontières, définitivement interpelé, ne sachant s’il faut être définitivement heureux ou alors son inverse. Il y a anguille sous roche, il y a un déséquilibre menaçant ou alors c’est une fois de plus de la paranoïa. Stop.

Ah oui les formalités. Il fallait donc répondre.
Valentine avait l’impression d’avoir été placé là par une main invisible et ça le gênait horriblement parce qu’il s’était toujours considéré comme au sommet de sa volonté. Et cette part à la face cachée, il la redoutait parce que devenir fou était sans doute une des peurs qu’il n’avait jamais su refouler. En somme l’absence de contrôle. Ça lui démange terriblement la conscience si bien qu’il finit par répondre avec un train de retard. C’est qu’en fait, cette réflexion le pourchasse depuis un moment alors même que la notion de temps se déride pour prendre des allures aussi consistantes que la brume matinale. Mais pour l’instant, il faisait beau.

-Ne vous a-t-on jamais appris de ne jamais accepter les … disons présents d’inconnus ?
souffle Valentine distrait.

Fous tes yeux en face des trous mon vieux.
Allez, allez.

La dernière fois qu’il avait eu cette impression sans forme et sans fond, c’était…
Valentine s’immobilise simultanément avec sa pensée sans suite, se reprend avec une légère inclinaison de la tête –bug mental. Si lui, Valentine, commençait à oublier des choses, il était temps qu’il aille consulter avant que ça dégénère. Son regard revient se fixer sur le seul point de repère présentement saisissable, alors que la sensation glissante que tout se passe trop vite –ou alors que rien ne se passe forment deux clans qui décident de se mener la guerre.

-Vous aider,
répète Valentine reprenant de la contenance.

La question à vrai dire n’a guère le temps de s’infuser dans ses pensées jonchées ci et là, et n’a non plus le temps de le surprendre. Il refuse encore ces couleurs artificiels tendus avec toute la générosité contenue dans la spontanéité et décalage du moment.

-Le but,
répète encore Valentine, se trouvant un instant un perchoir où se raccrocher à travers la raison d’être des mots.

Il ne sait absolument pas quoi répondre mais en même temps, la réponse lui paraît limpide.
Se concentrer sur des faits, rend ses réflexions brouillées un peu plus claire, si ce n’est à peine. Mais c’est sans doute suffisant.

-C’est l’humanité, sans aucun doute
, finit-il par lancer. Les sucreries, très peu pour moi. S’il était donné à tout le monde de comprendre son but dans la vie, je ne pense pas que vivre en vaille la peine. Dites moi plutôt si je peux au moins essayer de vous venir en aide.

Depuis son blocage, il finit par se rapprocher un tant soit peu de cet individu.
Mis à part qu'il a l'impression de fixer le soleil sans comprendre pourquoi ses yeux sont éblouis, Valentine se dit qu'il arrivera à suivre une conversation superficielle quelques temps. Ensuite, il se ruerait dare-dare chez lui analyser son cerveau en perdition.



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MessageSujet: Re: Je te bullerais de savon noir. | Yui
Je te bullerais de savon noir. | Yui RxkgjUaSam 11 Avr - 23:53

Oui, n'est-ce pas. C'en est presque triste tellement la banalité a su remplacer l'ennui dans nos corps par la joyeuseté d'une mécanique qui nous fait automate. Je ne sais pas, peut-être, mais je crois que ça aurait été mieux si tout s'était décalé pour que la conversation ne démarre simplement pas. Il n'y a pas toujours besoin de laisser cet automatisme trahir nos gouvernances superbes de notre esprit réglé. Sérieusement, avions-nous besoin d'être aussi distingués ? Pourquoi aujourd'hui, pourquoi demain ? J'aurais préféré qu'il y ait un « non ». Je me serais enfui, je n'aurais pas eu cette sensation d'obligation. Je suis encore un peu fatigué, je crois.

Mais après tout, je découvre, alors pardonnez-moi.

Il faisait beau. Terriblement beau, et dans son attitude trop anguleuse, il me rappelait ces statues que l'on a oublié avec l'âge. Est-ce qu'il fallait se considérer, avant de mourir ? Est-ce que l'on avait l'opportunité de se regarder dans un miroir, de se voir et de faire « Ah. Je ressemble donc à ça, finalement. » Et peut-être même d'essayer de réagir par rapport à ce qu'à pu être le « ça » en question. Ecarter toutes possibilités freudiennes, naturellement. Se concentrer sur le reflet d'une réalité qui a toujours un peu trop appartenue à ceux en mesure de nous voir, de nous regarder.

-Ne vous a-t-on jamais appris de ne jamais accepter les … disons présents d’inconnus ?

Je ne réponds pas, pas vraiment, juste un murmure affirmatif, qui glisse sous le vent. Je ne vais tout de même pas répondre « si ». J'ai oublié depuis trop longtemps ce genre de choses, et de réponses pour en faire don à l'homologue trop présent. Alors finalement, je lui souris. Vraiment, complètement, le genre de sourire qui n'a rien à faire là, dans ce genre de discussion. Je souris.

Mais l'attention de l'autre est ailleurs. Je le regarde, un peu surpris, et je le vois, -sans pouvoir-, qui glisse à l'envers, à l'intérieur de son propre esprit. Si j'ignore l'impact qu'a du produire la collision avec lui-même, je me rends compte que ça a du le secouer, et qu'il s'est réveillé, et relevé. Il me fixe, avec les prunelles un peu plus allumées. Est-ce que ça fait mal ?
La question est sincère, mais silencieuse.

-Vous aider,

J'entends la virgule de sa phrase, mais j'entends le vide de ce qui suit. Mes doigts piochent une couleur sucrée.

-Le but,

Là encore. Je souris, toujours.

« C'est bon. Ne vous donnez pas cette - »

Il répond.

-C’est l’humanité, sans aucun doute. Les sucreries, très peu pour moi. S’il était donné à tout le monde de comprendre son but dans la vie, je ne pense pas que vivre en vaille la peine. Dites moi plutôt si je peux au moins essayer de vous venir en aide.

Je suis resté bloqué, et le temps de reprendre contenance, je m'offre le luxe de recommencer à respirer. Mes doigts amènent le bonbon à mes lèvres, mais il ne le franchit pas, la distance étant désormais maintenue à un minimum absolu. Je fronce les sourcils. Oui. Non. Peut-être. Je ne sais pas. La voix de l'homme a le mérite de porter des mots qui ne sont pas assez creux pour que je les ignore. Je ne sais pas. Oui, peut-être. J'inspire.

« Comment m'avez-vous dit vous appeler ? »

Me l'avez-vous dit ?

« J'aimerais bien que vous me veniez en aide. Je ne sais pas si j'ai besoin d'aide, si je suis vraiment celui qui a appelé au secours tout à l'heure, -à l'instant-, je ne sais pas vraiment. Est-ce que vous pensez qu'un type qui mange des bonbons en parlant à des inconnus peut avoir besoin d'aide ? »

Il s'est rapproché, et je considère désormais l'écart atténué. Le sac de bonbons est toujours tendu vers lui, et à son refus, j'aurais peut-être du reculer la main. C'est trop tard, maintenant. J'ouvre les doigts, parce que je sais que je n'en veux plus, que je n'en ai jamais voulu, et les bonbons chutent, frappent le sol, et le sachet explose en une myriade de couleur.

Ça roule autour de nos pieds.

Et moi, je mâchonne finalement celui que je ne voulais pas manger.

« En fait, il n'y a rien qui me dit que je puisse être à la recherche de ce but, de l'humanité. Pourquoi est-ce que je ne serais tout simplement pas là parce que j'en ai envie ? Je veux dire, ça ne change en rien les faits. »

Le bonbon crisse sous mes dents, et je déteste la sensation. Mes yeux se plissent.

« Je ne crois pas vraiment en l'humanité. »

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MessageSujet: Re: Je te bullerais de savon noir. | Yui
Je te bullerais de savon noir. | Yui RxkgjUaDim 12 Avr - 22:51

La douleur est une notion diffuse.

-Moi je pense que j’y crois d’une certaine façon.

Valentine s’est forcé à nouveau à se jucher sur les mots de cet étranger.

-Peu importe…

Un souffle.

-On ne demande à personne d’y croire.

Un soupir s’échappe et son regard s’égare sur les éclats de couleurs qui plongent au sol en un dédale imprévisible. Avait-il déjà dit comment l’appeler ? Ce n’est pas impossible. C’est une conversation aussi diffuse que beaucoup de choses le sont en ce moment dans son cerveau qui résonne du vide. Cling. Pour presque qu’il se l’imaginerait, cette résonance.

-Je n’ai rien dit.

Leur dialogue éparse, c’était comme si chacun des propos mettaient du temps à arriver jusqu’à l’autre. Une distance feinte.

-Valentine. Yui. Ce que vous voudrez.

Yui s’est enfin baissé, un peu lentement ou alors comme dans une impression de rêve ; c’est un geste esquissé mais pas vraiment réalisé. Dans ses mains, il attrape ces quelques bonbons –avec une fluidité inscrite dans son mouvement qui l’étonne à lui-même, ces bonbons qui lui font rappeler les Jelly Bean de son enfance avant de se souvenir qu’il ne les a jamais affectionné. Un part un, il pique les couleurs pour avoir à chaque fois une couleur différente, trois, cinq, ou six. Ou plus, il a déjà oublié alors qu’il se relève. Valentine fixera un moment ces haricots multicolore qu’il secoue doucement dans le creux de sa main. Il ne sait pas réellement pourquoi il a fait ça, ni pourquoi il a enchainé cette autre absurdité.

-La transcendance, les couleurs qui convergent vers un blanc à l’infini …est ce que ça vous dit quelque chose ?

Il lève un regard franc vers son hôte.
Moi oui.

Mais il ne sait plus où il y a pensé ni en quelle circonstance il aurait pu aborder le sujet.

-Si vous me dites où nous sommes, je vous aiderai.




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MessageSujet: Re: Je te bullerais de savon noir. | Yui
Je te bullerais de savon noir. | Yui RxkgjUaVen 24 Avr - 14:25

    On effleure toujours du bout des doigts des notions aux rapports qui nous sont propres, mais qui, dans notre relation, nous fera pencher dans un subjectif dont on ne comprend pas l'absence d'objectif.

    -Moi je pense que j’y crois d’une certaine façon.

    Je hoche la tête, les yeux plissés. Je suppose que je comprends, de toutes façons. C'est peut-être simplement que l'on s'oublie un peu nous mêmes dans les grandes lignes de ce qui nous définit. Je ne sais pas vraiment. Je n'ose pas non plus faire la remarque, parce qu'il y a dans ce visage-là la certitude chancelante, mais certitude tout de même, de ses propres croyances.

    -Peu importe…

    Je plisse les lèvres, comme par gêne d'avoir formulé ma pensée en silence.

    -On ne demande à personne d’y croire.

    Lui y croit pourtant. C'est ce qui fait toute la différence, non ? J'en fais la remarque.

    « Vous y croyez. »

    -Je n’ai rien dit.

    Je ne réponds rien, alors, en feignant me concentrer de nouveau sur ces miettes de bonbons sur ma langue. Ce n'est pas très compliqué, le sucre crisse beaucoup trop sous mes dents, et je me demande un instant ce qui lui sert à lui de barrière de protection. A la place, ma pensée se détourne sur deux mots aux sonorités que les syllabes enchainent entre elles. Des chaînes, des maillons de lettres, de sons, que l'autre délivre avec une faculté déconcertante.

    -Valentine. Yui. Ce que vous voudrez.

    Je ne sais pas si j'ai déjà entendu parler de lui.
    Mais j'enregistre.
    On dirait le nom d'un savant fou.

    L'homme se penche, et je l'observe récupérer ces billes multicolores qui jonchent le sol, illuminent la poussière d'un sol un peu trop bas pour que moi, je ne veuille m'amuser à les récupérer. Mais il ne s'amuse peut-être pas vraiment, et du bout des doigts, il sélectionne ces nuances qu'il choisit, trie, et récupère. Plusieurs, les couleurs primaires, des éclats arc en ciel dans le creux de sa main, qui cliquettent à leur éclats et des impacts de sucres entre eux.

    -La transcendance, les couleurs qui convergent vers un blanc à l’infini …est ce que ça vous dit quelque chose ?

    Le blanc.
    J'en oublie un instant de respirer.

    Oui, ça me dit quelque chose.

    -Si vous me dites où nous sommes, je vous aiderai.

    Les morceaux du bonbon massacrés disparaissent dans ma gorge. Je me mords les lèvres.

    « J'ai parfois la sensation que nous sommes face à un tableau sur lequel est écrit une équation. Ou plusieurs. Plusieurs qui recouvriraient tout le tableau. Mais au final, si on les effaçait, et si on ne choisissait d'en garder qu'une seule, celle-là serait l'équivalente de toutes les autres. Comme si tout était unifié, comme si tout se justifiait par une infinité de choses qui pourraient être condensé en une seule équation. Ce serait une théorie de l'unification. C'est ce que je pensais, et mes pensées s'ordonnent récemment sur ce plan là. En particulier à cause du blanc. »

    Si j'avais sorti le bonbon de ma bouche avant de l'avaler, de quelle couleur aurait-il été ?
    Nous connaissons tous la réponse.

    « Le blanc et la transcendance, vous y croyez, n'est-ce pas ? »

    Juste avant Thémis, il y avait cette silhouette qui courait vers moi, invisible, effacée de ma mémoire. Sasaki, tu es un idiot.

    « Valentine, … Est-ce que la transcendance n'a t-elle jamais été une jumelle à la métaphysique ? »

    Dans le dictionnaire, quelqu'un a dit autrefois, -mais je ne parviens plus à me souvenir de qui est ce « quelqu'un »-, que ces mots étaient liés. Qu'on pouvait presque les considérer comme des synonymes.

    « J'ai un mot que je garde en tête, mais je ne sais pas s'il se rapproche de la métaphysique ou de l'artificiel. Ce ne sont peut-être que des bulles de pensées, au fait. »

    Je ne sais pas vraiment, je hausse les épaules. Un mot. Joshua. Mais je me souviendrais. Un jour, je me souviendrais.

    « Choisissez un mot entre ceux-là : Joshua, métaphysique, thé. Dites moi pourquoi. »

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MessageSujet: Re: Je te bullerais de savon noir. | Yui
Je te bullerais de savon noir. | Yui RxkgjUaSam 25 Avr - 0:42

Pendant un instant, il y a ces deux individus qui se mettent à regarder le même point à l’horizon. Ça n’a pas duré très longtemps: c’est imagé, trop imagé et ils ne l’ont d'ailleurs jamais regardé.


Rien de tout cela n’est faux

Il lève les yeux pour fixer celui qui le dénomme Valentine, un haussement de sourcil fugace, ses réflexions tournant un moment autour de ces termes étranges, étranges autant que familiers, et qui accrochent le début d’une conversation des plus éparses. Il secoue la tête pour laisser les pensées parasites s’estomper.

-Jumelles, vraiment ? La métaphysique est le détrônement des fondements et la transcendance ma foi… elle court après le blanc.


Valentine s’est surpris à réfléchir sur le principe. Et il soupire, las. Les rêves de ce genre là ne sont sans doute plus ses premiers. Cet homme est pourtant un inconnu du bataillon qui sème un instant le fil de sa mémoire, et qui parle comme s’il lisait son mode de pensées, le manuel de son esprit.

-C’est vu et revu. Passons,
balaye-t-il à voix haute comme s’il pouvait zapper la chaîne de ses rêves, Je vous appelle comment ?

Cet endroit l’ennuie alors que lui brûle une question sur la langue : quel est ce lieu, quel est il et pourquoi, …tout en sachant pertinemment que les rêves sont des non-lieux. Ce n’est pas la première fois, mais Valentine se donne l’impression de se retrouver coincé entre un paradoxe dont les deux opposés ne lui reviennent plus en tête. Une antinomie qu’il ne parvient pas à défaire de son attention et qui par-dessus-tout, l’intrigue : dans ses rêves, il contrôle quasiment toujours les séquences dans lesquels il voudrait se trouver. Il n’est peut être pas le maître de toutes les parties, mais il peut décider si ces dernières ont lieu ou non.

-Un choix parmi une liste de non-choix ?


Valentine n’aime pas choisir sans savoir ce qu’il perd –quand bien même les mots et les notions que cet inconnu propose ne lui parlent pas des masses.

-Nous sommes dans un rêve, il ne peut y avoir de choix à faire.


Il y a cette passivité qui lui colle comme une seconde peau et qu’il retrouve sur son nouveau visiteur du prétendu rêve.

-Quand décide-t-on que rien de tout cela n’est vrai ?


Une question à lui-même qui traversera quand même ses lèvres. Ou alors, pense-t-il simultanément, comment savoir si le présent immédiat est réel.

-Nous rêvons, confirme-t-il comme s’il l’avait décidé.

Rien n’a jamais été aussi tangible que ce présent-ci : les Jellybeans se retrouvent soudainement écrasés dans la pression imprévisible de son poing. Les Jellybeans, ces craquelures blanches, ces miettes puis poussières sucrées qui se laissent retomber sur un sol moins imprévisible que la paume d’une main tourmentée.

-Alors apprenez-moi quelque chose de nouveau et je vous aiderai.


Ses yeux gris percent alors cette torpeur envoutante et se posent sur ceux, de son Voisin.
Et dans cette interjection, un appel à la nouveauté, une croix à la routine. Dans un autre système, Valentine n'aurait pas cru être capable de se lasser d'un rêve, même routinier.

Or, ceci est assurément tout, tout sauf un rêve.
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MessageSujet: Re: Je te bullerais de savon noir. | Yui
Je te bullerais de savon noir. | Yui RxkgjUaJeu 7 Mai - 23:56

    (-Il y a des questions sans réponses et des moments sans instants, où ceux-ci se courent après, pour se dévorer de par leur inutilité, et parfois, il faut accepter l'idée que des choses risibles quémandent leur statut de nuisible. Du coup, s'il y a besoin d'effacer, on efface, ce n'est pas important. C'est simplement à considérer que l'on a pu se retrouver heurté face à ce genre de réflexions peu constructives. -)

    Je ne suis pas un rêveur.


    Il inspire, et détend ses muscles. Sous le vent qui ruissèle, il entreprend faire machine arrière, reprendre la réflexion depuis le début et imaginer un moyen de s'arracher au bourbier dans lequel l'autre l'entraîne. On le disait intellectuel, mais cet oubli de sa propre identité lui fait perdre les repères de ses mesures cognitives, et il sait qu'il se sent démuni. Il sait qu'en se sentant ainsi, il fait preuve d'une introspection qui fouille la profondeur du vide qui l'habite, et Kojiro expire, le temps d'une réflexion plus neutre, plus établie. Il n'y a peut-être pas de ressemblance entre transcendance et métaphysique, au final. Il n'avait jamais vu les choses comme cela. Peut-être pas. Il se trompe, et il le sait, en voulant apposer un « jamais » dans sa syntaxe. Ce mot n'existe pas, ici.

    C'est vu et revu, très bien, effaçons le fichier, car il n'y a pas d'intérêt à le conserver. Il appuie, avec ses dents, en une pression qui fait crisser les tous derniers éclats de sucre entre ses molaires, et ses pré-molaires se couvrent de sucre. Mais les idées de Valentine font froncer ses sourcils, et le visage trop androgyne de l'homme s'assurent brusquement en des traits assumés qui exagèrent nettement son ressentiment.

    « Non, ce n'est pas un rêve, Valentine. C'est la réalité. »

    Il abandonne le sac en papier, et croise les bras sur la poitrine, pour secouer la tête lentement, mais sûrement. Lui revient de vieux réflexes éloquents, comme ceux d'un professeur face à des élèves qui font les fortes têtes.

    « Je ne veux pas considérer que tout ce que je ne comprends pas de premier abord appartient forcément à des dimensions qui relèvent de l'onirique. Je trouve que c'est une fuite du réel, et que c'est un comportement dangereux. Si on veut avancer, il faut savoir progresser par rapport à l'inconnu, et se référer au rêve est une erreur à ne pas commettre. Si j'acceptais l'idée que nous étions dans un rêve, je réfuterais mon existence et ma manière de penser. »

    Et brusquement, presque rageusement, il se met à écraser avec le pied les derniers bonbons restants sur le sol. Une rage qui disparaît presque aussitôt, remplacé par une détermination froide, tandis que sa semelle fait craquer les couleurs, les fendille, les claquent, puis les éparpillent. Il n'a pas besoin de rêver, il a grandi, et les bonbons sont un piège. Il ne veut pas considérer ne provenir de rien, il ne veut pas imaginer que son parcours doit commencer par du vide, pour se reposer sur du surréalisme. C'est hors de question, son honneur de combattant est en jeu.

    Il s'immobilise, et croise les yeux de Valentine. Un regard qui ne rêve pas, là. Ils sont à des années lumières de toute complaisance du sommeil paradoxal. La demande que vient de lui faire l'autre lui permet de prendre des mesures plus drastiques par rapport à sa propre indécision, et il pince les lèvres, comme pour souligner que les rouages de son esprit s'activent mais mettent trop de temps à effectuer leur choix, et du coup, il s'en excuserait presque à demi-mot. Presque, puisqu'il ne le fait pas, et que ses mains viennent s'enfoncer dans ses poches larges, tandis qu'il s'axe sur lui-même, dans une rotation légère, pour se détourner de Valentine, et observer le temple qui leur fait face.

    « Nous sommes face à une construction qui ici, ne nous apprend rien de plus que la condition humaine, celle à laquelle vous croyez. Il y a Thémis, aussi. Celle qui est responsable de notre venue à nous tous ici. S'il y a quelque chose dont nous devrions croire, c'est bien en sa présence. Figurez-vous que cela ne m'enchante pas. J'ai l'impression d'être un pion qu'on a abattu sur un échiquier, avec un rôle très simple, très limité. Je ne sais même pas qui je suis, j'ai cette sensation d'avoir vécu une lobotomie, et cet endroit m'énerve plus qu'il me ...- »

    Il ne trouve pas son mot, et irrité, se détourne violemment.

    « Suivez-moi, nous allons marcher. »

    Parce qu'il n'a pas envie de rester plus longtemps devant une construction de pierre supposée remercier la grande déesse. Il n'éprouve pas de paix, encore moins d'admiration. Il a juste la sensation qu'on a joué avec une brosse en métal dans son crâne, après s'être amusé à ratisser toutes les parois de son cerveau. Il marche vite, d'un pas énergique, et en s'assurant que l'autre est à ses côtés, il élève de nouveau la voix.

    « Soit. Un rêve ne s'encombrerait pas de gens comme vous et moi. Je suis irascible et beaucoup trop orgueilleux pour survivre longtemps dans un univers aussi féerique que ça. Vous semblez arraché tout d'un droit d'un songe suspect. Regardez nous. Nous formons un beau duo, des éclaireurs ampoulés d'une pseudo réalité. Sérieusement, vous envisagez cela vraiment comme un rêve ? »

    Un animal apparaît sur le sentier, le figeant, les figeant, se figeant. Un hybride étrange, entre un lama et un mouton, à la laine drue et pelucheuse, qui les arbore d'un air arrogant. Un instant de silence, et puis la chose disparaît dans les fourrées. Odoshi lève un sourcil surpris.

    « La réalité est juste … vraiment étrange. »


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corps éthéré de pureté
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MessageSujet: Re: Je te bullerais de savon noir. | Yui
Je te bullerais de savon noir. | Yui RxkgjUaVen 15 Mai - 1:19

Tous les chats sont mortels. Socrate est mortel.
Donc Socrate est un chat.

Le chat a quatre pattes. Isidore et Fricot ont chacun quatre pattes.
Donc Isidore et Fricot sont chats.
IONESCO




-…est-ce important de savoir quoi de vrai est faux ? Au final nous sommes là, le rêve n’est qu’une fantaisie supplémentaire parmi tant d’autres.

Seule serait rationnelle, la rationalité de l’instant présent. Valentine se retourne sa propre question pour finalement conclure que tout n’est qu’une question de nuances. Des nuances. Il se sourit à lui-même, plutôt satisfait de sortir de sa torpeur pendant que l’homme en face de lui, reste encore dubitatif refusant quelques touches de couleurs versicolores imaginaires, lui donnant l’impression d’être un rêveur ne sachant pas rêver.

-Vous aimez les syllogismes, souffle Valentine, caressant l’idée d’une pensée.

A présent le rêve n’existe pas. Nous sommes dans un rêve, donc nous n’existons pas.

C’est agréable.

Mais ce ne l’est pour son interlocuteur, rageusement occupé à écrabouiller les haricots de couleurs plantés au sol. Est-ce qu’il en tire au moins une satisfaction éphémère, Valentine doute. Mais alors, l’homme émet une nouvelle inconnue dans leur équation déjà assez bancale. Thémis. Des pions renversés, des rôles limités. Tant de notions qui bousculent les neurones étrangement connectés d’un psychologue, déversant d’autres notions les unes à la suite des autres en simultanée, à l’instar de plusieurs lignes de dominos entrecroisés qui s’inclinent soudain dans leur chute, pour dévoiler un chemin renversé. Marcher, oui marchons, c’est peut être ce qu’il y a de mieux à faire. La confusion apparente de Valentine laisse filer un silence parfait, seul le bruit de ses pas ponctuant ces flots de concepts qui hypothétisent une infinité de solutions. Finalement Yui lève la voix pour laisser échapper l’une d’entre elles.

-Un pion renversé peut toujours rouler, voire même dans une direction quelconque s’il est assez habile avec lui-même. Il renverse alors tous les fondements préétablis visant à limiter les rôles.

Un haussement des épaules alors qu’une marche sans destination fixe s’entame sous leur pas. Des fois, Valentine a l’impression de jouer dans une pièce de théâtre. De l’improvisation pure et dure, regardée par un spectateur inconnu.

-Qui est Thémis ?


Bien des choses lui échappent.
Un peu comme le tourment dans lequel semble vouloir s’enfermer son co-marcheur onirico réel. Réello onirique ? Et ça recommence, cette impression que son esprit effervescent se dissout tel la pastille qui pshiiiit dans l’eau. Focalisation sur le bruit, arrêt sur image, cesse donc de t’éparpiller. Il regarde un instant son voisin, ajustant l’objectif de ses yeux à bonne distance. Je suis assez incapable de pouvoir aller au bout de votre raisonnement, vous me donnez un peu trop d’éléments. Des éléments qui attirent sournoisement les réflexions de Valentine, sans pouvoir aller jusqu’au bout des choses.

-Soit. Choisissez la réalité et…

Lamamouton rose.
Le bruit déroute le regard focalisé de Valentine pour le remettre sur son origine, donnant un aperçu qui ne peut que l’interrompre de tous mouvements, heurté par la surprise. Brouillard de perceptions, tout se mêle à nouveau dans sa tête, sensation un peu trop réelle pour pouvoir prétendre à un rêve. Jamais le Valentine terrien se sera vu aussi dissipé par ses propres pensées soigneusement contrôlées. Aujourd’hui pourtant… tout est dérisoirement différent. Il manque un facteur quelque part, l’absence de cohérence pouvant lui donner la raison indélébile d’être, afin de pouvoir justement gommer ces traces illogiques dans ses fondements. Oui, aujourd’hui, il courrait après la cohérence, l’harmonie censée pouvoir expliquer les bases de la base, pas comme cet animal hybride poppant des fourrés comme une fenêtre intempestive. Valentine a couru vers le lieu de disparition, pour s’enfoncer dans les fourrés. Il fallait comprendre et si Compréhension lui échappait, alors il lui courrait après jusqu’à l’arracher des griffes de toutes interprétations métaphysiques. Et ça, ce n’était pas facile, il s’accordait à le penser.

-Tout dépend de ce que vous avez décidé de rendre étrange.


Les buissons végétaux jusqu’au ventre, Valentine s’enfonce dedans, les taillis égratignant son apparence religieusement soignée jusqu’à là. C’est dans les moments de douleur, aussi infimes puissent-elles être qu’il se sentait le plus vivant. Ça pique, ça écorche et ça empêche de passer, mais tout obstacle lui prouve qu’il a encore des barrières à franchir, qu’il a encore de quoi se battre, lui et son âme contradictoire.

-Si nous remettons la main sur cet animal, je pense qu’il nous serait donné de comprendre votre pseudo réalité. La mienne, soit-dit en passant.

Et entre deux arbres, Valentine contourne et disparait, perd de vue son comparse. Il se rend alors compte qu’il a oublié de lui demander une dénomination fixe, détail qui échappe à son attention alors qu’il voit à quelques mètres de lui, le mouton le fixer dans les yeux.

-Il est là !

Même à ses perceptions, il fallait avouer que cet animal était doté d'étrangeté. Mais si c'était cet être, la matérialisation de sa compréhension, ça ne le dérangeait pas de le poursuivre et le traquer sans fin.

-Vous aviez raison, rien de tout cela n'est faux.

Il tend les mains, striée de griffures éparses et bénignes, pour avoir écarté cette étrange végétation que Thémis, cette entité inconnue aurait pu vouloir créer.

-Je sens. Je vois, j'entends, je palpe. Et je goutte à ce facteur qu'est l'inconnu. Quoi d'autre? Ah oui. ...Je pense.





HRP: ... un lamamouton. Que dire.
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