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 Glisse sur l'Arc, rejoins la Terre des Hommes. ~ ft. Attentat

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coeur souillé de noirceur
Thor
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coeur souillé de noirceur


Masculin

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DATE D'INSCRIPTION ▲ : 24/02/2015
AVATAR ▲ : Sweden - APH
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MessageSujet: Glisse sur l'Arc, rejoins la Terre des Hommes. ~ ft. Attentat
Glisse sur l'Arc, rejoins la Terre des Hommes. ~ ft. Attentat RxkgjUaVen 6 Mar - 11:28

Ou la vie n'est qu'un songe
Ou bien il y a des gens qui rêvent


L'appel du froid, de la neige et des hauts massifs montagneux. Pour une raison qui m'est obscure, je sens que cet endroit m'appelle. Le patron m'a ordonné de prendre du repos et c'est en bougonnant que j'ai dû satisfaire son ordre.
Je suis un acharné du travail et pendant une distance temporelle qui semble ne pas avoir de début ni de fin, je me suis toujours investi à fond. J'ai l'impression d'être dans la garde depuis toujours, et pourtant, il a bien fallu que je commence un jour. Le Temps n'a pas d'emprise, le Temps n'existe pas. Pourquoi porte-il un nom alors ? "Depuis toujours" ; " commencer" ... reflexion nébuleuse qui torture mes synapses tandis que je gravis les parois rocheuses et enneigées. Je n'ai pas froid quand bien même ma tenue pourrait être plus épaisse.

C'est la première fois que je viens ici et pourtant, je connais chaque détail, chaque pic. Même ce sommet au loin m'est familier. La température descend, je sors de mon sac un bonnet et écharpe achetés au bas du massif. Chaque brise est un murmure qui flirte avec mes sens, me poussant à aller plus loin encore. Mes jambes n'en peuvent plus de s'activer, je veux aller le plus loin possible. Loin de Libra ; loin du quotidien ; loin de Loki. C'est à cause de lui que je suis parvenu jusqu'ici : il a encore réussi à faire parler de lui, ce qui m'a mis dans tous mes états. Il me gonfle ce crétin. Je ne peux même pas lui "demander" de faire un effort et de se calmer, juste ce qu'il faut pour dire de me laisser un peu tranquille. Je ne peux pas. Je ne suis qu'un lieutenant de brigade téméraire et sévère à ses yeux, alors que l'image que j'ai de lui n'est pas seulement celle que je décris à tout à chacun. Parce qu'il est bien plus que ça, et c'est la frustration qui en découle qui m'a poussé en ces surfaces gelées. Comment puis-je lui annoncer qu'il est mon frère ? Quelles preuves puis-je lui fournir ? J'ignore d'où m'est venue cette évidence, je ne sais rien d'autre.

Je m'isole autant que je peux, je vais chercher la concentration ailleurs en espérant que mon obsession me laisse tranquille, ne serait-ce qu'un temps. Indéfini. Comme "toujours". Mes jambes finalement, n'en peuvent plus de me porter, aussi je décide de bivouaquer à la bonne franquette en découvrant au milieu de nulle part, des ruines vides de blanc. Où est passé la neige, la glace ? Ce lieu est propice au repos et à la méditation, l'idéal pour une bonne nuit de sommeil. Mais avant ça, je casse la croûte. Je sors mes sardines ainsi que cette part de tarte aux pommes que m'a offert la ptite nonne. Un délice.

Le ciel est sombre et se pare de la danse d'un étrange ruban de lumière verte, assaisonné d'un soupçon de jaune.

    Te voilà Bifröst...

J'imagine les armures des Valkyries scintiller jusqu'au Valhalla, leur éclat déchirant la voûte céleste. Elles dansent sous le regard amusé du gardien Heimdall, Celui qui ne dort jamais.
Ce qui est loin d'être mon cas. Au milieu des ruines, l'aurore polaire continuant de danser au dessus de moi, je laisse mes paupières lourdes s'affaisser. Je glisse sur Bifröst, quitte Asgard pour rejoindre...

*** *** ***


Midgard.
    - Je te demande pardon ?
    - Hein ?
    -  Bah alors, tu sembles bien loin, Erik ? Il va falloir arrêter de regarder la télé hein !

Télé ? L'espace d'un instant, tu n'arrives pas à comprendre le sens ce mot. Tu regardes autour de toi, ce que tu tiens dans la main. Un mug de café et sur la table, de la tarte aux pommes. La cuisine sent encore la cuisson, le croustillant de la pâte feuilletée et la jolie blonde en face de toi étire un sourire, tout en fronçant les sourcils.
    - As-tu au moins entendu ce que je viens de te dire ?
    - Hm. Pardonne-moi Sivia, j'étais ailleurs. Je t'écoute.

Ta femme est magnifique avec cette petite fleur synthétique dans les cheveux. Elle te parle de décorations florales, de serres, de cet univers qui l'embellit. Une fleur de Paradis. Tu lui souris. Elle est si belle que tu t'en veux de ne pas rester pour écouter plus longtemps le son de sa voix mélodieuse.

Tu finis ton café, l'embrasse sur le front, avant de t'engouffrer dans ta voiture de fonction. Avant de mettre le contact, tu décroches ton cellulaire. "Ohé partenaire ! Passe me prendre, j'vais être à la bourre ! Je suis à la supérette, j'ai pas su me lever mais je ne peux pas faire sans cappuccino !" Jan te fatigue. Tu te mets en route en grognant, te demandant pourquoi il a fallu que tu te coltines un abruti pareil. Il a été pistonné et ça te gonfle. Il traine avec des gars louches, et tu le suspectes d'aller aux putes régulièrement. Mais... Il t'a sauvé la peau le mois dernier. Tu soupires, te gares et le cherches. Où est ce crétin ?

Dans les rayons, retentissent tes pas au même rythme que les tambours de guerre. Ta démarche est grosse, mais ta carrure n'impressionne plus personne. On te souhaite le bonjour, tu réponds brièvement. Tu vois enfin ton coéquipier et remontes tes lunettes. La pendule non loin t'informe que tu es dans les temps. Tu le laisses donc draguer lourdement une cliente qui semble elle aussi intéressée et te diriges vers le point encaissement. Cette vendeuse... tu ne la connais pas. Elle vient d'arriver ?
    - Bonjour. Un cappuccino sucré et un expresso nature.

Tu bois trop de café, tu le sais au moins ? Ca te met sur les nerfs, mais ça te rend aussi très efficace. Surtout avec l'enquête actuelle. Le tueur/violeur en série court toujours, mais tu sens qu'il n'est pas loin. Ton coop' te dit qu'il a quitté la capitale, mais ton instinct te dit qu'il est tout près. Une autre affaire t'attend, ça émoustille Jan pour la simple raison que votre indic' est une barmaid d'une vingtaine d'années au joli minois. Tu ne lui dis pas qu'elle est lesbienne ; tu préfères t'amuser à le chauffer pour mieux le faire tomber de haut le moment venu. C'est pas bien, mais ça t'amuse.



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conscience vouée à l'errance
Attentat
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DIT ▲ : Judas
ANECDOTE ▲ : A déjà été assassinée plusieurs fois.
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MessageSujet: Re: Glisse sur l'Arc, rejoins la Terre des Hommes. ~ ft. Attentat
Glisse sur l'Arc, rejoins la Terre des Hommes. ~ ft. Attentat RxkgjUaSam 7 Mar - 18:35

Tout ça c'est sa faute.
Sa faute.
Sa faute.
Sa faute.

Des stries carmin marbrent ta peau, brûlures de corde ; des fils lourds comme des chaînes, des fils de destin ou de cauchemar, et ils pendent comme pend la corde entre le ponton et le bateau – le bateau, le bateau, l'embarcadère au port. La piscine. Eclat sauvage au fond de tes pupilles – éclat animal. Un grondement de louve assèche ta gorge, gonfle ta poitrine et ton ventre, gonfle ton ventre, et tu poses ta main dessus, retient ton souffle, dessine du bout des doigts la courbe qu'il prend.
Même dans le rêve d'un autre il te manque toujours l'utérus.
Malédiction éternelle.

Et toutes ces marques serviles qui te grattent sous ton déguisement de serveuse, ton tablier pitoyable, sale. On aboie un ordre à tes oreilles, un ordre que tu ignores, les paupières lasses, sur le bout de la langue un bavardage inutile. Les ongles qui glissent le long du comptoir, se plantent dans un muffin à la myrtille, en déchiquettent la chair par ennui. Le fruit colore tes jointures, un peu, et tu aimes ça, y plonges plus avant tes doigts malgré les regards outrés des clients.
Sourire.
Sourire dans le coup de langue que tu passes sur tes dents, la main pourtant sale que tu passes dans tes cheveux, sourire dans le mouvement de tes épaules, renversées en arrière, comme ta gorge, ta gorge fleuve gris, tes cheveux soleil cramé, entre l'or de la naissance et le rouge de la mort, tes yeux piscines paradisiaques. Odeur du chlore dans les  narines, les poumons, odeur de chlore et le frisson réveille ta peau endormie, affalée sur ta carcasse comme un torchon sur une paillasse.

Impatience. Il est en retard.
Il ose le salaud.

Alors que tout ça c'est sa faute.

Cri de haine silencieux, et soudain, alors que tu ne l'attends plus, il apparaît derrière le comptoir – passe commande mais tu n'écoutes pas. Le fixes de ton courroux, la rancœur en étendard et le nœud du tablier qui se défait dans le dos. Une collègue, pantin parmi la masse, glisse un café dans ta main. Tu resserres les doigts autour comme tu les resserrerais sur la lame d'un couteau. Le poses sur le comptoir, le renverses, exprès, le renverses à ses pieds - ta propre violence t’ébranle et tu te brûles, maladroite.
Caches la main dans ton dos.

« Tout ça c’est ta faute. »


Tremblements, mépris, effroi un peu ; tu n’as rien à faire ici.

« Tu ne crois pas que j’ai assez souffert ? Que j’ai assez pleuré ? Pourquoi faut-il encore que tu m’imposes ce rôle immonde ? Alors que moi je n’ai rien fait, rien, jamais, j’ai toujours été sage et pourtant ils s’acharnent et tu t’acharnes comme eux, tu me traites comme un marche pied ; eh ben non je n’en suis pas un, je suis sage mais pas bête, et il n’y a pas de raison que je joue le jeu, aucune, pas de raison du tout alors je ne le jouerai pas et tant pis pour toi ; tant pis et puis d’abord je ne vois pas pourquoi une vendeuse, j’aurais mérité mieux, j’aurais au moins mérité d’être la propriétaire du magasin ou une cliente riche, avec un chien, je déteste les chiens. J’aurais au moins mérité qu’on me traite bien, puisqu’on m’a traînée ici, alors que je n’ai rien demandé, non, alors que je n’ai rien fait. Mais non, il faut qu’on me traite comme un marche pied, on me traite toujours comme un marche pied... »


Tu parles toujours trop, Attentat ; chevrotes en fin de phrase, puises dans un souffle infini car c’est le souffle de ta peur, peur de te retrouver coincée ici - ennui de devoir assister quelqu’un d’autre dans le cadre si vain d’un rêve. Un rêve ce n’est rien si l’on ne sait pas y faire.
Un rêve il faut l’habiller en fantasme.
Il faut y construire des oasis chlorés.

Toi tu sais y faire, Attentat. Mais ce que tu sais encore faire de mieux, c’est gâcher ceux des autres.
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MessageSujet: Re: Glisse sur l'Arc, rejoins la Terre des Hommes. ~ ft. Attentat
Glisse sur l'Arc, rejoins la Terre des Hommes. ~ ft. Attentat RxkgjUaVen 3 Avr - 8:53

Laisse-moi l'illusion de contrôler les choses
parce que je sais bien que tout m'échappe.


Tu baisses les yeux vers le comptoir, observes ces doigts longs et frêles, dégueulasses. Le muffin n'a pas survécu, et tu ne peux rien y faire. Son bourreau n'a pas eu une once de pitié à son égard. Il a juste jeté son dévolu sur lui, au hasard parmi d'autres comme tout assassin qui se respecte. C'est sur lui que se porte ton regard désormais. Ou plutôt, sur elle. Chevelure flamboyante, attitude qui s'apparente à celle d'un psychotique. Normal, pour une employée de supérette, tu penses. Mais non,  ce n'est pas normal. Et tu le sais d'autant plus en voyant le sang de la caféine maculer le plan de travail de l'employée.
Enfin,  tu l'écoutes. Tu comprends ses dires, mais tu ne les entends pas. Ils imprègnent ton subconscient.

En réalité,  si toutefois il y en a une, tu te sens coupable, tu te juges coupable,  porté par le poids des accusations de la gamine. C'est une gamine,  non ? Décidément, cette situation ne te convient guère. Tu tournes la tête vers le rayon où se trouve ton partenaire, notes cette aura noire qui l'entoure tandis qu'il griffonne quelque chose sur la main de sa cible avec un regard que tu cataloguerais bien de "malsain". Pourtant, il s'agit de ton collègue.

Tu clignes des yeux un instant, et tout,  tout autour de toi marche au ralenti jusqu'au freeze total. Sauf pour elle. Son monologue court toujours, à l'instar du serial killer que tu recherches et qui te bouffe ton temps libre au grand dam de ta femme. Tu analyses, puis tu fermes les yeux. Rien n'a de sens. Lorsque tu lèves à nouveau les paupières, tu attrapes le café qui te revient de droit et reverses ainsi le paiement. Le comptoir est alors nickel. Pas une goutte de renversée gisant sur sa surface usée, rayée. La rouquine, elle, porte désormais une autre tenue que précédemment avec, cette fois, le mot "Manager" épinglé au dessus du prénom sur le badge.  Un prénom transparent. Inexistant. Cependant, la situation semble tout à fait ordinaire. Pour couronner le tout,  tu lui souris et adresse à l'autre jeune fille qui fait désormais le service...

    - Merci, Lene . Je prendrais ce muffin également.


Sur le présentoir à pâtisseries, point de miette. Le muffin aux myrtilles est intact et semble particulièrement appétissant avec cette surface granuleuse aux allures de crumble. Appétissant certes, mais décongelé. Tu ne risques pas de trouver du "home-made" dans cette supérette.

La nommée se remet à bouger,  comme si elle avait attendu un signal. Comme si tu étais le marionnettiste de la situation, mais celui qui ne maîtrise pas les commandes et qui se demande ce qu'il fout là.

    - Cette demoiselle mérite une augmentation.


Tu avales une rasade de ce café insipide. Tu regarde ton collègue immobile, et hausse un sourcil.

    - C'est quoi, cette histoire de marche-pied ?


Et puis voilà. Tout est chaos.




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